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DE FRANÇOIS VILLON.

Qui aux sires plante du gris,
En leur faisant faire la moe.

La giffle gardez de rurie,
Que vos corps n’en ayent du pis,
Et que point, à la turterie,
En la hurme ne soyez assis.
Prenez du blanc, laissez du bis,
Ruez par les fondes la poe,
Car le bizac, à voir advis,
Faict aux Beroars faire la moe.

Plantez de la mouargie,
Puis ça, puis là, pour l’artis,
Et n’espargnez point la flogue
Des doulx dieux sur les patis.
Vos ens soyent assez hardis,
Pour leur avancer la droe ;
Mais scient memorandis,
Qu’on ne vous face la moe.

ENVOI.

Prince, qui n’a bauderie
Pour eschever de la soe,
Danger du grup, en arderie,
Faict aux sires faire la moe.


Fin des œuvres de maistre
François Villon.