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Page:Œuvres complètes de François Villon.djvu/201

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ATTRIBUÉES À VILLON.

Soient d’or et d’argent si garnis,
Et mignons en ont tant besoing.

M. Nous avons froid. B. Chauld. M. Faim.
B. Soif. M. Soing.
B. Nous tracassons. M. Çà. B. Là. M. Près.
B. Loing.
M. Sans prouffit. B. Sans quelque advan-
taige.
M. Mais, s’on nous fonçoit or au poing,
Nous serions pour faire à ung coing
Nostre prouffit d’aultruy dommage.

Avez-vous tousjours l’heritaige
De Baillevent ? B. Ouy. M. J’enraige
Qu’en Mallepaye n’a vins, blez, grains.
B. Cent francs de rente et ung fromaige,
Vous m’orriez dire de couraige :
Vive le roy ! M. Ronfflez, villains !

B. Qui a le vent ? M. Joyeulx mondains.
B. Gré de dames ? M. Amoureux craints.
B. Et l’argent, qui ? M. Qui plus embource.
B. Qu’est-ce d’entre nous courtissains ?
M. Nous prenons escus pour douzains,
Franchement, et bourse pour bource.

B. Ha ! Monseigneur ! M. Sang bieu, la
mousse
M’a trop cousté. B. Et pourquoy ? M. Pource.
B. Hay ! hay ! tout est mal compassé.
M.Comment ? B. On ne joue plus du poulce.
M. Qui ne tire. B. Quicte la trousse ;
Autant vauldroit ung arc cassé.