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ATTRIBUÉES À VILLON.

Et Dieu sçait si firent la galle
Entour le vin et le pasté,
Et repeurent, pour fin finalle,
De ce qui estoit appresté.

C’est bien trompé, qui rien ne paye,
Et qui peut vivre d’advantaige,
Sans desbourser or ne monnoye,
En usant de joyeux langaige.
Les escolliers, de bon couraige,
Passèrent temps joyeusement,
Sans bailler ny argent ny gaige,
Et si repeurent franchement.

Si vous vouliez suyvre l’escolle
De ceulx qui vivent franchement,
Lisez en cestuy prothocolle,
Et voyez la façon comment ;
Mettez-y vostre entendement
A faire comme ilz faisoyent,
Et, s’il n’y a empeschement,
Vous vivrez comme ilz vivoyent.


Fin des Repeues franches
et des Poésies attribuées à Villon.