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DE RAMSGATE À ANVERS


À cette côte anglaise
J’ai donc fait mes adieux,
Et sa blanche falaise
S’efface au bord des cieux !

Que la mer me sourie !
Plaise aux dieux que je sois
Bientôt dans ta patrie,
Ô grand maître anversois !

Rubens ! à toi je songe,
Seul peut-être et pensif
Sur cette mer où plonge
Notre fumeux esquif.

Histoire et poésie,
Tout me vient à travers
Ma mémoire saisie
Des merveilles d’Anvers.

Cette mer qui sommeille
Est belle comme aux jours