et pleine de dédain : « Tu as un enfant, toi ? »
Il répondit effrontément : « Oui, un enfant naturel que je fais élever à Asnières. »
Elle reprit avec tranquillité : « Nous irons le voir demain pour que je me rende compte comment il est fait. »
Mais il rougit jusqu’aux oreilles en balbutiant : « Comme tu voudras. »
Elle se leva, le lendemain, dès sept heures, et comme il s’étonnait : « Mais n’allons-nous pas voir ton enfant ? Tu me l’as promis hier soir. Est-ce que tu n’en aurais plus aujourd’hui, par hasard ? »
Il sortit de son lit brusquement : « Ce n’est pas mon enfant que nous allons voir, mais un médecin ; et il te dira ton fait. »
Elle répondit, en femme sûre d’elle : « Je ne demande pas mieux. »
Cachelin se chargea d’annoncer au ministère que son gendre était malade ; et le ménage Lesable, renseigné par un médecin voisin, sonnait à une heure précise à la porte du docteur Lefilleul, auteur de plusieurs ouvrages sur l’hygiène de la génération.
Ils entrèrent dans un salon blanc à filet d’or, mal meublé, qui semblait nu et inhabité malgré le nombre des sièges. Ils s’assirent.