Page:Œuvres complètes de H. de Balzac, X.djvu/460

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ne parvint pas sans peine, où il se précipita dans un fauteuil, disant : — Monsieur Haudry, monsieur Loraux !

L’abbé Loraux vint, suivi des convives et des femmes en habit de bal, qui tous s’arrêtèrent et formèrent un groupe stupéfait. En présence de ce monde fleuri, César serra la main de son confesseur et pencha la tête sur le sein de sa femme agenouillée. Un vaisseau s’était déjà rompu dans sa poitrine, et, par surcroît, l’anévrisme étranglait sa dernière respiration.

— Voilà la mort du juste, dit l’abbé Loraux d’une voix grave en montrant César par un de ces gestes divins que Rembrandt a su deviner pour son tableau du Christ rappelant Lazare à la vie.

Jésus ordonne à la terre de rendre sa proie, le saint prêtre indiquait au ciel un martyr de la probité commerciale à décorer de la palme éternelle.

Paris, novembre et décembre 1837.

FIN DU DEUXIÈME VOLUME.