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Séance du 20 janvier 1793


été leur complice » (2). L’Assemblée mande Kersiaint à la barre pour entendre ses explications sur les expressions de sa lettre relatives aux auteurs des événemients du 2 septembre. Ge.nsonné demande alors qu’e le ministre de la Justice soit chargé de poursuivre « les provocateurs, auteurs, complices et adhérents des assassinats et brigandages » des 2 et 3 septembre 1792 (3). Cette proposition suscite un véritable tumulte. Le côté .gauche demande l’ajournement qui est finaleonent rejeté.

La proposition de Gensonné fut adoptée avec un amendement de Tallien : poursuites contre ceux qui, dans la nuit du 9 et dans la jou’rnée du 10 août s’étaient trouvés réunis armés dan.s le château des Tuileries contre le peuple, et un amendement de Thuriot (poursuites contre les fonctionnaires publics qui avaient quitté leur poste pour conspirer à Paris avec le tyran et ses complices). (4) Mercure universel, t XXIII, p. 333.

(( Châles (5), Tallien, Sergent (6), Duhem, Robespierre, Œenier (7), etc., réclament à grands cris l’ajournement et la question préalable. » (8)

Mention de cette intervention dans le Courrier des départemens, t. IV, n° 22, p. 343. ^

(2) Voir Mon., XV, ’235. On trouvera le texte de sa lettre à la p. 255. Il fut entendu par la Convention, le lendemain, sur les motifs de sa démission.

(3) Voir Mon., XV, 256.

(4) Voir Mon., XV, 255.

(6) Châles, député d’Eure-et-Loir.

/6) Ant. F. Sergent, graveur en taille douce, député de Paris. 17) Marie Joseph Chénier, député de Seine-et-Oi&e. (8) Aucune mention dans le Moniteur, dans Hamel et G. Walter. Les Arch. pari., LVII, 510. reproduisient ce texte auquel elles ajoutent : « On n’ajourne pas^ l’honneur d’une grande nation ». Société des Amis de la Liberté et de l’Egalité 46. — SEANCE DU 20 JANVIER 1793

1 " intervention : Sur un jeune soldat mutilé Un membre (1> présente un jeune soldat qui a perdu un bras au siège de Lille. La Société lui accorde une carte d’entrée. Robespierre prend la parole. «Sa proposition est adoDtée, et une collecte est faite en faveur du soldat et de sa mère. (2) (1) Il s’agit de Berruyer « comme le plus vieux soldat de la Républioue ».

(2) Cette collecte rapporta 256 1. La mère et son fils furent invités à s’assieoir aux côtés du président (Aulard, IV, 688).