Aller au contenu

Page:Œuvres complètes de Platon, série 3, tome 1, Dialogues dogmatiques (trad. Dacier et Grou), 1866.djvu/447

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La connaissance des faits et l’étude des institutions des États-Unis d’Amérique doivent fixer profondément l’attention de tous les esprits sérieux, car ces institutions, plus ou moins modifiées, sont nécessairement appelées à régir dans l’avenir des sociétés humaines. Les progrès de la science, de l’industrie et du commerce, qui amènent déjà le mélange et la fusion des races, détermineront, dans un avenir moins éloigné qu’on le pense, une grande unité sociale, dont le type sera dans les institutions qui assurent le mieux la liberté et la sécurité des citoyens.

La constitution des États-Unis est jusqu’à présent, malgré quelques imperfections, le meilleur type des institutions politiques, puisque sous son action vivent et prospèrent un mélange d’hommes issus des différentes races du globe. Presque tous les émigrants qui viennent se fixer en ce pays s’y imprègnent en peu de temps, de l’esprit et du caractère général des Américains, en se dépouillant facilement des habitudes et des préjugés de leur pays natal. Rien de plus simple et de plus naturel. Là, où l’homme peut exercer librement toutes ses facultés, il en accroît l’énergie et la puissance, et en se fortifiant il devient meilleur ; partant plus heureux.

L’expérience est donc faite et se poursuivra successivement, plus ou moins lentement, à travers bien des