Page:Œuvres complètes de Platon (Chambry), tome 1.djvu/150

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ALCIBIADE

Assurément, Socrate, il ne le faut pas.

SOCRATE

Non, en effet. Mais voyons ensemble. Dis-moi, nous disons bien que nous voulons devenir aussi parfaits que possible, n’est-ce pas ?

ALCIBIADE

Oui.

SOCRATE

Dans quel genre de vertu ?

ALCIBIADE

Evidemment dans le traitement des affaires.

SOCRATE

Quelles affaires ? L’équitation ?

ALCIBIADE

Non pas.

SOCRATE

Car nous nous adresserions aux écuyers ?

ALCIBIADE

Oui.

SOCRATE

Est-ce des affaires de la marine que tu parles ?

ALCIBIADE

Non.

SOCRATE

Car nous irions trouver les marins ?

ALCIBIADE

Oui.

SOCRATE

Alors de quelles affaires ? des affaires de qui ?

ALCIBIADE

Des Athéniens beaux et bons.

SOCRATE

Qui appelles-tu beaux et bons, les hommes intelligents ou les imbéciles ?

ALCIBIA