Alors c’est un homme qui sait faire quelqu’une de ces choses à la condition qu’il ait en même temps la connaissance du bien, et cette connaissance est la même certainement que celle de l’utile, n’est-ce pas ?
Oui.
Celui-là, nous dirons qu’il est sensé et qu’il est compétent pour conseiller à la fois la république et lui-même. Autrement, nous en dirons le contraire. Qu’en penses-tu ?
Je pense comme toi.
IX. — Et que dirons-nous d’un homme qui sait monter à cheval ou tirer de l’arc, ou encore boxer ou lutter, ou qui excelle dans quelque autre sport ou dans quelque autre chose que nous connaissons par un art ? Comment appelles-tu celui qui sait ce qui se fait de bien dans cet art ? N’appelles-tu pas bon cavalier celui qui est habile dans l’art de l’équitation ?
Si.
Et celui qui s’entend au pugilat, je suppose, tu l’appelles bon boxeur, et celui qui connaît l’art de jouer de la flûte bon flûtiste et tu fais de même, je présume, pour les autres arts ; ou bien fais-tu différemment ?
Non, mais comme tu dis.
Cela étant, te paraît-il que celui qui est savant dans l’un de ces arts, soit forcément aussi un homme sensé, ou dirons-nous qu’il s’en faut de beaucoup ?
Oui, de beaucoup, par Zeus.