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Page:Œuvres complètes de Salluste (trad. Durozoir), 1865.djvu/206

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(76). Tous les moyens lui semblent bons.

Diodore (fragments du liv. XXXIV) présente la conduite d» Marius sous des couleurs plus honorables ; mais il est à croire que Velleius Paterculus, Plutarque, et surtout Salluste, ont été mieux informés.

(77). Les gens pressés ne trouvent jamais qu’on aille assez vite.

D’autres traducteurs ont dit : Et que la cupidité ne sait jamais attendre. Ce sens est assurément, très-plausible ; mais j’ai voulu conserver l’espèce de vague qui se trouve dans la phrase de Salluste.

(78). Avait substitué ses États.

D’après cette disposition testamentaire de Micipsa, Gauda serait devenu l’héritier du trône en cas de décès d’Adherbal, d’Hiempsal et de Jugurtha,

(79). Pour des cavaliers romains

Il y a dans le latin equites ; quelques traducteurs ont rendu ce mot par chevaliers romains, ce qui est absurde. Duplices fuerunt équités, dit Rosin (Anliquit. rom .) , alii oppositi peditalui in exercitu, quales fuerunt omnes qui equo privalo meruerunt, et illi nihil ad hune ordinem (equitum roman.) perlinuerunt. Salluste n’énonce pas tous les motifs de ressentiment qu’avait Gauda contre Metellus, qui lui avait refusé de lui remettre entre les mains certains transfuges numides. (Voyez les Fragments de Dion Cassius.)

(80). Et les chevaliers romains, tant militaires que négociants.

Il est bien évident ici que, par ces mots : et équités romanos, milites et negotiatores, Salluste n’indique pas trois sortes, mais un seul ordre de personnes, qui, attachées à la classe des chevaliers romains, servaient les unes dans l’armée, les autres faisaient le commerce à Utique. On sait, en effet, que les chevaliers romains exerçaient à la fois le négoce et la perception des impôts dans les provinces.