Page:Œuvres complètes de Salluste (trad. Durozoir), 1865.djvu/373

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xvi.

Quand on souillait du sang des suppliants les autels et tous les lieux consacrés au culte.

La tyrannie de Marius fut courte : il mourut le dix-septième jour de son septième consulat ; mais Cinna et Carbon eh perpétuèrent les excès. Après avoir vaincu Mithridate, Sylla lui avait accordé la paix, mais à de dures conditions, quoique ce prince eût espéré que, pressé d’aller à Rome accabler ses ennemis.

xvii.

Il aurait terminé cette guerre à quelques conditions que ce fût.

Arrivé en Italie, Sylla défit le consul Norbanus en Campanie, puis attira sous ses drapeaux, près de Téanum, l’armée de Corn. Scipion Asiaticus, collègue de ce dernier.

xviii.

En dépit de ce consul, il permit à ses soldats d’entrer en pourparlers [avec ceux de Scipion] ; quelques-uns se laissèrent gagner, et leur exemple entraîna toute l’armée, qui se donna à Sylla.

Cette défection fut d’autant plus prompte, que la plupart des soldats de Scipion

xix.

…N’avaient, à vrai dire, ni éloignement ni affection [pour Sylla], mais n’envisageaient qu’avec horreur les désastres d’une guerre civile.

Cependant le jeune Cn. Pompée, ayant levé des troupes de sa propre autorité, remporta divers avantages sur les partisans de Marius, puis alla se joindre à Sylla, qui lui décerna le surnom d’imperator.

Carbon, quoique vaincu, rentra dans Rome, et se fit nommer consul pour la quatrième fois, avec le jeune Marius, qui renouvela les proscriptions de son père adoptif. Sylla marche vers Rome, bat le jeune Marius,

xx.

Qui avait son quartier-général à Preneste.