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Page:Œuvres complètes de Salluste (trad. Durozoir), 1865.djvu/49

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XLIII
ÉTUDE SUR SALLUSTE.

gère et n’affaiblit rien : « Chez lui, dit saint Augustin, le vrai s’embellit sans jamais s’altérer[1]. » Si Tacite est le livre des penseurs, Salluste doit être celui des hommes d’État. Sans doute, on désirerait que chez lui l’autorité de l’homme vînt confirmer les leçons du moraliste ; mais, si l’on ne sent pas dans ses écrits l’accent ému du patriotisme comme dans Tite-Live, comme dans Tacite l’indignation de la vertu, il en a du moins le respect et comme un regret intellectuel, sinon moral ; il plaît moins peut-être, il ne touche pas autant : il instruit davantage.

J.-P. CHARPENTIER.

  1. Sallustius nobilitatæ veritatis historicus : de Civitate Dei, I, c. v.