Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/234

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commerces dans les mers orientales. Tout ce luxe triste d’une seigneuriale maison en deuil, elle le contait à Clélio tandis qu’ils erraient le soir dans le Jardin du Fleuve. Mais parce qu’elle était d’une race très ancienne, enviée dans tout le duché, elle ne pouvait permettre à son amant de venir au palais. Bientôt pourtant, très aimante, elle ne put plus se satisfaire des courtes veillées du Jardin. Elle voulut venir chez Clélio. Elle passa des journées dans l’atelier aux murailles froides parmi les statues ébauchées. Alors Clélio, malgré l’adorable présence, se laissa ravir à ses rêves d’art[1]

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1888.
  1. Sous l’inspiration de la femme, Clélio, devenu insensiblement semblable aux autres artistes, se met à sculpter, lui aussi, des singes et des pourceaux. (Note de l’Éditeur.)