Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/49

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Et là-haut, sous la mousseline
Du crépuscule, transparaît
Un vaporeux soleil, discret
Comme une veilleuse câline.

Sur le grouillement des trottoirs
La nuit, douce et mièvre, se penche,
Comme une lente fille blanche
Caressant des lévriers noirs.

Tandis qu’en moi croissent les ondes
D’une enamourante langueur,
Dans l’ombre calme de mon cœur
Il pleut des souvenirs de blondes.