Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/70

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Je quitterai le lourd manteau du vain orgueil :
Trop d’autres ont usé l’or de son insolence.
Et je dépouillerai la vanité du deuil :
Tant d’ennuis ont crié que je veux le silence.

Comme un captif hanté par l’espoir suborneur,
Je ne monterai plus sur la Tour idéale
Épier le galop mensonger du Bonheur
Qui vient dans un brouillard de clarté liliale ;

Mais mon Esprit, absous de ses désirs altiers,
Sera pareil aux doux moines mélancoliques
Errants dans les jardins graves des bons moûtiers
Et vieillissant parmi les roses symboliques.