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Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/84

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Ses yeux durs font rêver d’aventures sublimes,
Et ses bras, soulevant le sac plein de blé mûr,
Font le geste d’offrir dans le nocturne azur
À quelque dieu guerrier des dépouilles opimes.

Elle va, roidissant virilement son torse ;
Une odeur de moisson, d’herbes et de forêt
Flotte autour de sa chair farouche, et l’on croirait
Respirer dans le vent le parfum de sa force.

1888.