Page:Œuvres de Bacon, II.djvu/93

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4° Les foudre brûlantes.

5° Les éruptions des volcans, je veux dire les flammes qui s’élancent avec un bruit terrible des cavités des montagnes, etc.

6° Toute espèce de flamme.

7° Tous les solides enflammés.

8° Les bains naturels d’eaux chaudes.

9° Les liquides bouillants ou chauffés.

10° Les vapeurs, et les exhalaisons chaudes ; l’air lui-même, qui est susceptible d’une chaleur très-forte et en quelque manière furieuse lorsqu’il se trouve renfermé, comme dans les fourneaux à réverbère.

11° Certaines températures chaudes, et sèches qui ont pour unique cause la constitution actuelle de l’air, indépendamment de la saison.

12° L’air souterrain ou renfermé dans certaines cavernes, surtout durant l’hiver.

13° Tous les corps velus, comme la laine, la peau des animaux, le duvet ou les plumes des oiseaux, ont une certaine tiédeur.

14° Tous les corps, tant solides que fluides, soit denses, soit rares (tels que l’air même), approchés du feu pendant quelque temps.

15° Les étincelles tirées des cailloux et de l’acier par une forte percussion.

16° Tout corps frotté avec force, comme la pierre, le bois, le drap, etc., en sorte qu’on voit quelque fois les timons et les essieux des roues prendre feu, et que les Indiens occidentaux étaient dans l’usage d’allumer du feu par le simple frottement.

17° Les herbes vertes et humides, serrées en certaine quantité, et pressées ou foulées, comme les roses dans leur corbeille, et cela au point qu’assez souvent le foin serré trop humide prend feu spontanément.

18° La chaux vive arrosée d’eau.

19° Le fer, lorsqu’étant mis dans l’eau-forte et dans un vaisseau de verre il commence à se dissoudre, et cela sans qu’il soit besoin de l’approcher du feu, etc. Il en est de même d’une dissolution d’étain, mais alors la chaleur a moins d’intensité.

20° Les animaux, surtout leurs parties intérieures, et en tout temps, quoique dans les insectes dont le corps a trop peu de volume cette chaleur ne soit pas sensible au tact.

21° Le fumier de cheval et tous les excréments récents d’animaux.

22° L’huile de soufre et l’huile de vitriol produisent sur le linge des effets très analogues à ceux de la chaleur ; elles le brûlent.