Page:Œuvres de Barthélemy et Méry, tome 3, 1831.djvu/108

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Le Muphti revêtu de pieux ornemens,
Les Cheiks et les Emirs aux têtes inclinées,
Escortent lentement l’homme des destinées,
Et des chefs de l’armée avec pompe suivis,
De la grande mosquée inondent le parvis.
Ils sont entrés : alors, sous la coupole antique,
Le Muphti vénérable entonne ce cantique :
Gloire à Kébir, sultan du feu !
Que Mourad pleure sa défaite !
Réunis dans le même lieu,
Célébrons tous la même fête ;
Il n’est pas d’autre Dieu que Dieu,
Et Mahomet est son prophète !
Allah ne garde point un éternel courroux :
Sur l’esclave et le pauvre il jette un œil plus doux,
Quand sa puissance est invoquée ;
Son souffle a dissipé nos ennemis puissans ;