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ÉTIENNE PASCAL ET ROBERVAL A FERMAT

Soit le corps attirant ABGD duquel le centre soit H, et que la vertu d’attraction soit esgalement espandue par toutes les parties du corps attirant, et soit le corps attiré L, considéré premièrement hors le corps attirant
Fig. 4.
en A, l’attraction estant mutuelle ou non. Soit menée la ligne droite AH, à laquelle soit un plan perpendiculaire EHD, coupant le corps ABCD en deux parties d’esgale vertu. Soient aussy, dans la ligne AH, marquez tant de points que l’on voudra, comme K, I, par lesquels soient menez des plans parallèles au plan EHD, coupant le corps ABCD en parties inesgales, et partant d’inesgale vertu. Le corps estant en A sera attiré vers H par la puissance de tout le corps ABCD et, le chemin estant libre, il viendra en K, là où il sera attiré vers H par la plus forte partie BDEG. Il en sera de mesme quand il sera venu en I, où il sera moins attiré que quand il estoit en K ou en A ; toutefois il sera contraint de s’approcher tousjours du centre H, tant qu’il y soit venu, et, la partie qui attire diminuant tousjours et celle qui retire s’augmentant il sera continuellement attiré avec moins de force jusques à ce qu’estant arrivé en H, il sera également attiré de toutes parts et demeurera en cet estat[1].

Si cette position est vraye, il est facile de voir que

  1. Un effort est fait ici pour évaluer ce qu’on appelle aujourd’hui le potentiel d’une sphère pleine en un point intérieur à cette sphère. Mais l’évaluation est incorrecte.