Soit le corps attirant ABGD duquel le centre soit H, et
que la vertu d’attraction soit esgalement espandue par
toutes les parties du corps attirant, et soit le corps
attiré L, considéré premièrement hors le corps attirant
Fig. 4.
en A, l’attraction estant mutuelle ou non. Soit menée la
ligne droite AH, à laquelle soit
un plan perpendiculaire EHD,
coupant le corps ABCD en
deux parties d’esgale vertu.
Soient aussy, dans la ligne
AH, marquez tant de points
que l’on voudra, comme K, I,
par lesquels soient menez des
plans parallèles au plan EHD,
coupant le corps ABCD en parties inesgales, et partant d’inesgale vertu. Le corps
estant en A sera attiré vers H par la puissance de tout
le corps ABCD et, le chemin estant libre, il viendra
en K, là où il sera attiré vers H par la plus forte
partie BDEG. Il en sera de mesme quand il sera venu
en I, où il sera moins attiré que quand il estoit en
K ou en A ; toutefois il sera contraint de s’approcher
tousjours du centre H, tant qu’il y soit venu, et, la partie
qui attire diminuant tousjours et celle qui retire s’augmentant il sera continuellement attiré avec moins de force
jusques à ce qu’estant arrivé en H, il sera également
attiré de toutes parts et demeurera en cet estat[1].
Si cette position est vraye, il est facile de voir que
- ↑ Un effort est fait ici pour évaluer ce qu’on appelle aujourd’hui le potentiel d’une sphère pleine en un point intérieur à cette sphère. Mais l’évaluation est incorrecte.