considérant tous ceux qui sont sur les arcs EG et FH, ils ne chargent point l’appuy, lequel, par ce moyen, ne sera chargé que par ceux qui seront sur les arcs GB, BH. Et, si entre BG et BH il n’y a aucun poids (ce qui arrivera quand ces arcs BG et BH ne feront chacun qu’une partie de la division), alors l’appuy sera entièrement déchargé.
Voyez donc combien il y aura de différence entre les poids amassez en B et estendus sur le levier EBF. Voyez aussy qu’un mesme poids pese d’autant moins sur l’appuy B que plus il occupe de la mesme circonference descrite alentour du point A.
Maintenant, pour venir à vostre démonstration, soit le levier GIR, l’appuy soit I, et que les
Fig. 11. extremitez G, R et l’appuy I soient également esloignez du centre commun A, alentour duquel soit imaginée la portion de circonférence GIR, et soit fait que comme l’arc GI à l’arc IR, ainsi le poids R soit au poids G. Vous dites que le levier chargé des poids G, R demeurera en équilibre sur son
appuy I ; quant à la démonstration, vous supposez qu’elle est assez facile en conséquence des deux principes précédents et, de fait, si les principes estoient vrays, il ne resteroit peut-estre pas beaucoup de difficulté et la chose se pourroit à peu près conclure ainsy, la conclusion estant faite selon la méthode d’Archimede, en sorte que les arcs RE, RM soient égaux tant entre eux qu’à l’arc IG, et les arcs GB, GM egaux, tant entre eux qu’à l’arc IR. Soit estendu le poids R également depuis E jusques en M et le poids G aussy également depuis M jusques en B ; ainsi les deux poids G, R seront egalement estendus sur tout l’arc