Page:Œuvres de Blaise Pascal, I.djvu/325

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A MADEMOISELLE PERIER LA CONSEILLERE, A GLERMONT

��De Rouen, ce samedy dernier janvier i643.

Ma chère sœur,

  • Je ne double pas que vous n'ayez esté bien en

peine du long temps qu'il y a que vous n'avez reçeu de nouvelles de ces quartiers icy. Mais je croy que vous vous serez bien doubtez que le voyage des Esleus en a esté la cause, comme en eflect. Sans cela, je n'aurois pas manqué de vous escripre plus souvent. J'ay à te dire que, MM" les Commissaires estans à Gizors, mon Père me lit aller faire un tour à Paris où je trouvay une lettre que tu m'escripvois, où tu me mandes que tu t'estonnes de ce que je te repro- che que tu n'escrips pas assez souvent, et où tu me dis que tu escrips à Rouen toutes les sepmaines une fois. Il est bien asseuré, si cela est, que tes lettres se perdent, car je n'en receois pas toutes les trois sep- maines une. Estant retournez à Rouen, j'y ay trouvé une lettre de M. Perier, qui mande que tu es malade. Il ne mande point si ton mal est dangereux, ni si tu

��1. Deux fragments de l'autographe ont été reproduits en fac-similé, l'un dans la Défense de Biaise Pascal publiée par Faugère en 1868 à l'occasion des faux Vrain-Lucas (planche A), l'autre dans le Caiolocjne des manuscrits Benjamin Fillon, mis en vente en 1877, tome I, p. 10.

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