Page:Œuvres de Blaise Pascal, I.djvu/34

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l’inverse : nous avons pris pour base le texte que M. Gazier nous avait prêté, et relégué dans les notes les changements assez importants que présente la version imprimée, ou plutôt que présente la copie d’après laquelle la Relation paraît avoir été imprimée.

Faugère, auquel il était d’abord réservé de publier l’édition complète des œuvres de Pascal dans la collection Les Grands Écrivains de la France, a voulu du moins donner au public, et en particulier à celui qui a l’honneur de reprendre l’œuvre interrompue par la mort, la faculté d’utiliser les matériaux qu’il avait accumulés à travers une longue vie où jamais il ne se désintéressa de celui qui avait été l’objet de ses premiers travaux ; il a légué ses papiers à la Bibliothèque Mazarine. Dans le dépouillement de ces dossiers, aidé par l’excellent catalogue que M. Paul Marais en a dressé, une surprise nous attendait : Faugère avait acquis une copie manuscrite de la Vie, de Mme Perier, qui était différente du texte imprimé, et bien plus complète : c’était la Vie même que Besoigne avait eue sous les yeux pour son Histoire de l’abbaye de Port-Royal et à laquelle il avait emprunté plus d’un passage de son article sur Pascal.

La diversité des sources auxquelles nous devions puiser nous oblige d’insister sur une question que nous considérons comme d’importance secondaire, mais qui nous a beaucoup préoccupés par l’impossibilité d’y donner une solution satisfaisante : c’est la question de l’orthographe. Les pratiques de l’érudition, en matière scientifique, sont différentes de celles qui sont encore suivies, et sans doute avec raison, pour les textes classiques de la littérature ; on y tend de plus en plus à conserver l’orthographe des documents originaux. Malheureusement, pour une grande partie des textes que nous imprimons, le manus-