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LETTRE DE THOMAS HOBBES AU P. MERSENNE

Sur le Plein du Vuide du P. Noël.

17 février i448.

Bibliothèque Nationale, Nouv. acq. fr. 6206, f» 272-273 'T

Au Révérend Père le père Mersennê, aux Minimes, près la place Royale, à Paris ^.

Révérende pater

Gum venissem te visurus, negassetque janitor te ad acci- piendos amicos satis firmse valetudinis esse, discessi tristis metuens ne gravius «grotares quam sperassem. Jam tristi- tiam literae tuae propria manu scriptae abstulerunt.

Librum quem mihi dedisti de Vacuo perlegi quantum potui attentissime. Novae authoris de Elementorum mixtione cogitationes ^ experimentis Torricelli et Paschalis non satisfa- ciunt, neque si satisfacerent, ob eam rem possibilitatem Vacui tollunt, quiapositio Vacui iisdem experimentis satisfacit facilius elegantiusque. Sed profecto illius ordinis homines, ut qui soli docti, et recte philosophari soli videri cupiunt, hoc omnino habent, ut quiquid ab aliorum ingeniis novi existât, id summo conatu oppugnent. ïtaque de Vacuo censeo summa- tim idem quod ante censui, esse minima loca quaedam,

��1. G. Tônnies, Hobbes-Analeklen, II, apad Archiv fur Geschichte der Philosophie, t, XIX, p. 172-174. — Les relations de Hobbes et de Mersennê remontaient au séjour de Hobbes à Paris pendant l'hi- ver i636-i637 (G. Lyon, La philosophie de Hobbes, iSgS, f. 8 sqq.).

2. Baillet dit que le P. Mersennê fut « réduit au lit depuis la fin du mois de juillet [1648], après avoir été obligé de passer le Carême précèdent à l'infirmerie, et avoir traîné une santé bizarre et languis- sante pendant tout le printemps. » {Vie de Descartes, t. II, p. 3^8).

3. Vide supra, p. 82, et 2o5, n. i.

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