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pas combien cette façon d'escrire est peu digne de vostre condition et de la mienne, et que si j'ay faict icy une très mauvaise coppie de vostre allégorie, je ne Vay faict qu'avec une répugnance extrême, et sans autre desseing qu'afin que vous puissiez, sur mon ouvrage, faire une reflexion que vous n'avez seu faire sur* le vostre.
Aussy certainement je me resoudrois à supprimer dans le reste de ce discours le mot mesme d'allégorie, si je n'avois à m'expliquer des invectives que vous avez telle- ment entrelassées dans la \ostre, qu'il est difficile à juger si vous avez inventé les invectives, pour trouver expédient de continuer l'allégorie, ou si vous avez inventé l'allégorie, pour prendre subject d'y faire glisser ces invectives inven- tées. Le dernier toutesfois me semble plus vray sembla- ble: la conclusion de l'allégorie me le faict ainsy... *; car, après avoir doctement estendu en termes de Tournelle (pour faire veoir que vous sçavez un peu de tout) cette cri- minelle allégorie, vous concluez par la. . . ^ de la nature*. . . qui veulent luy faire son procez sur de fausses dépositions, et sur des expériences mal recogneiies et encores plus mal avérées ; en suite vous demandez justice à son Altesse de toutes ces calomnies. En bon françois, mon père, tout ce discours ne signisfie autre chose, sinon que toutes ces ex- périences sont fausses et mal entendues. Paradvant, je vous diray, mon père, que si S. A. vous faict justice, et qu'il veuille se donner la peyne de faire réitérer ces expé- riences en sa présence, on luy fera veoir qu'elles sont
��1. [ia].
2. Un blanc. Bossut imprime : juger.
3. Une lacune. Bossut imprime : justification.
4- Bossut imprime contre ceux qui est en effet nécessaire pour la. continuité du sens.
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