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RÉCIT DE LA GRANDE EXPÉRIENCE DES LIQUEURS
dans le traicté du Vuide[1], et beaucoup d’autres, aussi utiles que curieuses[2].
AU LECTEUR.
Mon cher lecteur. Le consentement universel des peuples et la foule des Philosophes concourent à l’establissement de ce principe, que la Nature souffriroit plustost sa destruction propre, que le moindre espace Vuide. Quelques esprits des plus eslevez en ont pris un plus moderé : car encore qu’ils ayent creu que la Nature a de l’horreur pour le Vuide, ils ont neantmoins estimé que cette repugnance avoit des limites, et qu’elle pouvoit estre surmontée par quelque violence ; mais il ne s’est encore trouvé personne qui ayt avancé ce troisiesme : que la nature n’a aucune répugnance pour le vuide, qu’elle ne fait aucun effort pour l’éviter, et qu’elle l’admet
- ↑ L’Avertissement placé en tête de la réimpression de 1663 (p. 164), contient un paragraphe à ce sujet : « Le Traitté dont il sera parlé en plusieurs endroits de cette Relation, est un grand Traitté que Monsieur Pascal avoit composé touchant le vuide qui s’est perdu, et dont on a seulement trouvé quelques Fragmens que l’on a mis cy-devant » (Les fragments sont dans notre édition, p. 513-530).
- ↑ Ces derniers paragraphes imprimés sur une feuille supplémentaire collée sur la page 17 de la publication originale où la conclusion Au Lecteur suivait primitivement : Tous les curieux le pourront esprouver eux-mesmes, quand il leur plaira. Voir le fac-simile ci-contre. Cette feuille supplémentaire porte elle-même un second carton où les dernières lignes toutes ces conséquences, etc., remplacent les deux lignes suivantes : « Et plusieurs autres choses, qui se concluent aussi par d’autres experiences ausquelles celle cy a donné lieu, etc. »