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Page:Œuvres de Blaise Pascal, II.djvu/428

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ŒUVRES

et de combien il monte plus haut qu’au dessus. J’aurois droit d’attendre cela de luy plustost que de vous, parce que c’est moy qui l’ay advisé, il y a deux ans, de faire cette expérience, et qui l’ay assuré que, bien que je ne l’eusse pas faite, je ne doutois point du succez. Mais, parce qu’il est amy de Monsieur R. qui fait profession de n’estre pas le mien[1], et que j’ay desja veu qu’il a tasché d’attaquer ma matière subtile dans un certain Imprimé de deux ou trois pages[2], j’ay sujet de croire qu’il suit les passions de son Amy lequel ne fait aucunement paroistre, par ce que vous m’avez envoyé de sa part, qu’il sçache la solution de la difficulté de M. de Fermât touchant les équations entre cinq et six termes incommensurables…


II
A Monsieur de Carcavi. A la Haye, le 17 aoust 1649.
Monsieur,

Je vous suis tres-obligé de la peine que vous avez prise de m’écrire le succez de l’experience de Monsieur Pascal touchant le Vif argent[3], qui monte moins dans un tuyau, qui est sur une montagne, que dans celuy qui est dans un lieu plus bas. J’avois quelque interest de la sçavoir, à cause que c’est moy qui l’avois prié il y a 2. ans de la

  1. Sur la portée de cette remarque, voir la lettre de Descartes à Mersenne du 4 avril 1648, supra, t. Il, p. 302, n°i.
  2. La lettre qui suit ne permet pas de douter que Descartes ne fasse allusion évidente aux Nouvelles Expériences, supra, p. 75. — Les chiffres, comme il arrive si souvent, ont été mal lus par le copiste ; c’est : 20 ou 30 pages, que Descartes avait probablement écrit.
  3. Voir la lettre de Carcavi, datée de Paris le 9 juillet 1649, qui contient le compte rendu de l’expérience du Puy-de-Dôme « imprimée il y a desja quelques mois ». Ed. Clerselier, t. III, p. 439, et Adam-Tannery, t. V, p. 369.