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Page:Œuvres de Blaise Pascal, II.djvu/567

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LETTRE DE BLAISE PASCAL 547

saint sacrifice accomply en terre a esté * acceptable à Dieu, reçu dans le sein de Dieu où il brusle de la gloire dans les siècles des siècles.

Voylà lestât des choses en nostre souverain Sei- gneur. Considerons-les en nous maintenant^ Des le moment que nous entrons dans l'Eglise, qui est le monde des fidelles et particulièrement des elûs ^ oii Jésus-Christ entra dés le moment de son incar- nation par un privilège * particulier au fils unique de Dieu, nous sommes offerts et sanctifiez. Ce sa- crifice se continue par la vie, et s'accomplit à la mort, dans laquelle l'ame, quittant véritablement tous les vices et l'amour de la terre, dont la conta- gion l'infecte toujours durant cette vie, elle achevé son immolation et est reçue dans le sein de Dieu.

Ne nous affligeons donc ^ pas comme les Payens qui n'ont point d'espérance. Nous n'avons pas perdu mon père au moment de sa mort. Nous l'avions^ perdu pour ainsi dire dés qu'il entra dans l'Eglise par le baptesme. Dés lors il estoit à Dieu. Sa vie estoit vouée à Dieu : ses actions ne regardoient le monde que pour Dieu. Dans sa mort il s'est entiè- rement détaché des péchez ; et c'est en ce moment

1. G acceptable à Dieu, reçu dans le sein..., 1670 « accepté et reçu dans le sein de Dieu ».

2. 1670 : « Lors ».

3. G elû.

4. G spécial.

5. G point. 1670 «pas de la mort des fidelles, comme... Nous ne les avons pas perdus...» Et la suite du paragraphe aii pluriel.

6. Avions, dans G et 1670 ; les autres textes ont avont.

7. G totalement.

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