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Page:Œuvres de Blaise Pascal, II.djvu/578

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S58 OEUVRES

Il n'y a rien qui la puisse modérer, sinon la crainte * qu'il ne languisse pour quelque temps dans les peines qui sont destinées à purger le reste des péchez de cette vie ; et c'est pour fléchir la colère de Dieu sur^ luy que nous devons soigneusement nous employer.

La prière et les sacrifices sont un souverain remède à^ ses peines. Mais j'ay appris d'un saint homme dans nos afflictions * qu'une des plus solides et plus utiles charitez envers les morts est de faire les choses qu'ils nous ordonneroient s'ils estoient encore au monde, et de "" pratiquer les saints avis qu'ils nous ont donnez et de nous mettre pour eux en Testât au- quel ils nous souhaittent à présent.

Par cette pratique, nous les faisons revivre en nous en quelque sorte, puisque ce sont leurs conseils qui sont encore vivans et agissans en nous ; et comme les hérésiarques sont punis en l'autre vie des péchez auxquels ils ont engagé leurs ^ sectateurs, dans les- quels leur venin vit encore, ainsy les morts sont ré- compensez, outre leur propre mérite, pour ceux aux- quels ils ont donné suitte par leurs conseils et par ' leurs exemples.

��1. 1670 : « que leurs âmes ne languissent.»

2. 1670 : « eux. »

3. 16711 " "urs peines. Mais une des plus solides...»

4. G i/nr '■! plus solide et la plus utile charité.

5. 1670 « nous mettre...»

6. Leur^ ' .r ..i.les dans G seulement, au lieu de leur exemple.

7. G secluircs.

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