Aller au contenu

Page:Œuvres de Blaise Pascal, II.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment, et en suite d’une corde, comme cy-dessus, les deux ouvertures estant aussi mises dans les deux mesmes vaisseaux de vif argent, quand on tire la corde par une de ces ouvertures, le vif argent monte des vaisseaux dans toutes les deux jambes : en sorte que la quatorziesme partie de la hauteur de l’eau d’une jambe avec la hauteur du vif argent qui y est monté, est égale à la quatorziesme partie de la hauteur de l’eau de l’autre, jointe à la hauteur du vif argent qui y est monté ; ce qui arrivera tant que cette quatorziesme partie de la hauteur de l’eau, jointe à la hauteur du vif argent dans chaque jambe, soit de la hauteur de deux pieds trois poulces : car apres, l’eau se divisera par le haut, et il s’y trouvera un vuide apparent.

Desquelles expériences et de plusieurs autres rapportées dans le Livre entier, où se voyent des tuyaux de toutes longueurs, grosseurs et figures, chargez de différentes liqueurs, enfoncées diversement dans des liqueurs differentes, transportées des unes dans les autres, pezées en plusieurs façons, et où sont remarquées les attractions differentes que ressent le doigt qui bousche les tuyaux où est le vuide apparent, on déduit manifestement ces maximes :

maximes


i. Que tous les corps ont repugnance à se separer l’un de l’autre, et admettre ce vuide apparent