LES CINQ PROPOSITIONS D’ARNAULD 97
l’Eglise Greque, qu’un Concile General tenu apres sa mort a condamnez comme impies après les avoir examinez. Et si nonobstant les anathemes de trois Conciles generaux et les condamnations de deux Papes, qui ont declaré heretiques les lettres du Pape Honoré après sa mort, et l’ont mis luy mesme au nombre des heretiques, trois Cardinaux et beaucoup d’autres Theologiens croyent avoir droit de justifier, non seulement la personne de ce Pape, mais aussi ses lettres comme exemptes de toute erreur : Et si dans toutes ces rencontres on n’a point fait des propositions qu’on ait attribuées à ces auteurs pour les décrier ; mais on a leü leurs escrits mesmes, ou des extraits fidelles des propres paroles qui se lisoient dans leurs livres, selon la coutume de toute l’Eglise, avec quelle justice pourroit-on pretendre, que le doute ou l’humble silence de la retenuë d’un catholique à declarer que des Propositions qui sont attribuées dans la Constitution d’un Pape à un Prelat de l’Eglise apres sa mort soient veritablement de luy n’ayant pu les y trouver, soit un legitime pretexte de le traiter d’heretique, lors mesme que se contentant de ne pas agir contre sa conscience, et contre le tesmoignage de ses yeux en un point de fait, il est resolu de s’abstenir de toute contestation sur ce fait mesme, et d’y garder un silence respectueux, qui est la plus grande sousmission qu’on doive aux Conciles mesme Œcumeniques dans ces faits particuliers 1 ?
QUESTION DE DROICT.
p. 226. Cependant, Monseigneur, cette grande Verité establie par l’Evangile, et attestée par les Peres qui nous montre un Juste en la personne de S. Pierre, à qui la
_____________________________________________________________
1. Quatrième proposition.
2 e série. I 7