Page:Œuvres de Blaise Pascal, IV.djvu/262

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
SECONDE LETTRE
ESCRITE À UN PROVINCIAL
PAR UN DE SES AMIS[1].
De Paris ce 23.[2]Janvier 1656.
Monsieur,

Comme je fermois la lettre que je vous ay écrite, je fus visité par Monsieur N. nostre ancien amy[3], le plus heureusement du monde pour ma curiosité ; car il est très informé des questions du temps[4], et il sçait parfaitement le secret des Jesuites, chez [5]qui il est à toute heure, et avec les principaux : Apres avoir parlé de ce qui l’amenoit chez moy, je le priay de me dire en un mot quels sont les points debatus entre les deux partis.

Il me satisfit sur l’heure, et me dit qu’il y en avoit deux principaux : Le 1. touchant le pouvoir prochain ; Le 2. touchant la grace suffisante. Je vous

  1. L’édition de 1699 et les suivantes donnent ce sous-titre : « De la grâce suffisante. » — La première note de Nicole a pour titre : « Du terme de grâce suffisante ; qui sont les Dominicains que cette lettre condamne. » (cf. infra p. 176).
  2. P’. dans deux exemplaires : [Février], erreur manifeste.
  3. W. a puero nobis amicus.
  4. W. hodiernas controversias.
  5. P’. [qu’il] est.