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276 ŒUVRES

Dans les autres cas, nous avons pris dans les Casuistes mêmes les textes incriminés, et indiqué en note, toutes les fois qu’il a été possible de le savoir, comment Pascal avait été dirigé vers ces auteurs 1 .)

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1. Nicole a mis en tête de la cinquième Provinciale quatre « NOTES PRELIMINAIRES SUR LES LETTRES SUIVANTES QUI CONCERNENT LA MORALE: Note première : Quel est le dessein de ces notes : Montalte commence dans la cinquième Lettre à expliquer toute la Morale des Jésuites en la prenant dans son principe et dans la source de toute sa corruption, qui est la doctrine de la probabilité. Mais comme entre les passages qu’il raporte de leurs Auteurs, il y en a qu’ils prétendent qu’il a falsifiez, et d’autres qu’ils entreprennent de justifier, il ne sera pas inutile de prévenir ici les lecteurs contre toutes leurs vaines chicanes, et de détruire par avance toutes les fausses raisons qu’ils aportent pour leur défense, afin de mettre par là la bonne foi de Montalte et la pureté de sa doctrine à couvert de tout reproche. C’est le dessein que je me suis proposé dans ces Notes. Mais afin de ne pas perdre inutilement le temps à réfuter en particulier tous les sophismes, et à répondre à toutes leurs plaintes: je les ai raportées à de certains chefs généraux, sous lesquels j’ai renfermé tout ce qu’il y a de considérable. — Note II : Première plainte des Jésuites : Que Montalte leur fait les mêmes reproches que les Hérétiques font à l’Église.Note III : Réfutation de la seconde plainte des Jésuites : Qu’on leur attribue ce qu’ils ont pris des autres Casuistes. — Note IV : Réfutation de la troisième plainte: Qu’onsuprime les noms des Auteurs que les Jésuites citent en faveur de leurs opinions : Saint Thomas falsifié par les Jésuites.Note V : Des passages abrégez et composez. — Note VI : Des circonstances omises. » — Dans son Apologie des Lettres de Louis de Montalte..... 1697, T. II, p. 56, dom Petitdidier rapporte une conversation tenue par Nicole : « Une personne très-digne de foy, dit savoir de feu M. Nicole même, qu’il avertit M. Pascal, qu’on prendroit pretexte de le chicaner, de ce qu’il abregeoit les passages qu’il citoit, et que M. Pascal luy répondit, qu’il ne croyoit pas qu’on pût luy faire une si honteuse chicane, parce qu’il n’abregeoit les passages qu’en conservant le sens entier, sans y rien ajouter, et sans en rien ôter. Le cas prédit étant arrivé et le procès intenté sur cet article, Wendrock, dit encore alors M. Nicole, cita les passages au long et au large, ne les trouvant pas plus malaisés à battre étendus que resserrés, mais seulement un peu plus ennuieux au Lecteur. »