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saire au bien de la Religion que leur credit s’estende par tout, et qu’ils gouvernent toutes les consciences. Et parce que les maximes Evangeliques et severes sont propres pour gouverner quelques sortes de personnes, ils s’en servent dans ces occasions où elles leur sont favorables. Mais comme ces mesmes maximes ne s’accordent pas au dessein de la pluspart des gens, ils les laissent à l’égard de ceux-là afin d’avoir de quoy satisfaire tout le monde.
C’est pour cette raison qu’ayant 1 affaire à des personnes de toutes sortes de conditions et des nations si differentes 2 , il est necessaire qu’ils ayent des Casuistes assortis à toute cette diversité.
De ce principe vous jugez aisément, que s’ils n’avoient que des Casuistes relaschez, ils ruïneroient leur principal dessein, qui est d’embrasser tout le monde, puisque ceux qui sont veritablement pieux cherchent une conduite plus seure. Mais comme il n’y en pas beaucoup de cette sorte, ils n’ont pas besoin de beaucoup de directeurs severes pour les conduire. Ils en ont peu pour peu ; au lieu que la foule des Casuistes relaschez s’offre à la foule de ceux qui cherchent le relaschement.
C’est par cette conduite obligeante et accommomodante comme l’appelle le P. Petau 3 , qu’ils tendent
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1. B. [à faire].
2. W. tanta hominum, dignitatum, nationumque varietas.
3. Ces mots sont cités dans la neuvième Enluminure de Saci, qui renvoie au livre de la Pénitence publique du P. Petau, livre 2, p. 152, et l.3, p. 78. Dans le premier passage il est question de Jésus « si accommodant », et dans le second, de la « dévotion traittable », de la