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Page:Œuvres de Blaise Pascal, IX.djvu/231

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��INTRODUCTION

��Nous publions la lettre du chevalier de Meré à Pascal telle que nous la trouvons dans sa Correspondance. Nous la rap- portons à la période comprise entre l'été i658 et le printemps 1609, où Pascal est revenu aux travaux mathématiques, en même temps qu'il jette les bases de V Apologie de la Religion chrétienne. En l'absence de toute date dans la correspondance de Meré, nous faisons fond sur une allusion au traité de Huy- gens De ratiociniis in ludo aleœ qui fut publié en 1667 (^vide supra T. V, p. 417)-

Mais on peut se demander si la lettre est authentique, si Meré n'a pas imaginé de toutes pièces une réponse aux théo- ries de Pascal, tout au moins si dans les dernières années de sa vie il n'a pas remanié ce qu'il avait écrit pour y introduire quelque détail de nature à flatter sa vanité, comme c'était assurément le cas pour cette mention de Huygens, devenu son disciple au même titre que Fermât ou Pascal lui-même ^ . Certains critiques, M. Revillout, dans son étude intitulée Antoine Gombaud, chevalier de Méré, sa famille, son frère et ses amis i7/as/res, publiée en 1887 dans les Mémoires de V Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, et particulièrement M. Gh. H. Boudhors, — qui dans ses articles de la Revue d'His-

i. Dans la Préface des Œuvres Posthumes de feu M. le Chevalier de Meré, Paris, 1700, l'abbé Nadal écrit: « Quoi que M. le Chevalier de Meré eût été capable de traiter avec beaucoup de force les matières les plus épineuses et les plus abstraites, et que ce qu'il a écrit dans ses lettres à M. Pascal sur les Mathématiques, nous donne une idée bien haute de la pénétration et de la solidité de son esprit... » Il y aurait donc eu plusieurs lettres écrites par Meré sur le sujet, qui auraient été peut-être refondues en une seule ; d'autre part, le début de la lettre publiée fait allusion à une lettre antérieure de Pascal.

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