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Page:Œuvres de Blaise Pascal, IX.djvu/398

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378 ŒUVRES

carresser M^ de S' Cyr quand vous la verrez, la charité est vigilante et prévoyante, tout ce qui ne l'a point pour principe et pour fin est mauvais, tout ce qu'elle produit est bon [Je ne vous oblige pas à l'égalité dans l'amitié, mais je prie Dieu qu'il vous fasse la grâce d'en avoir autant pour toutes que N. Seigneur vous y oblige, les aymant comme il les a aymées, par les ordres de sa sainte charité, qu'il faut sans cesse deman- der à Dieu, par ce que sans elle tout est perte*].

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��Ne voulant pas vivre avec vous sans aucune retenue, mais dans une vraye sincérité, croyant que je trouveray vostre cœur disposé à cela, je vous diray ma très chère Sœur, que je ne me puis résoudre de donner votre lettre à H. parce que je ne l'ay pas trouvée bien. Pour vous soulager j'ay rayé ce qui ne me plaisoit pas. Il ne faut pas prendre tant de part aux choses, mais amortir nos sentimens, au lieu de nous confor- mer tant à ceux des autres, en ces matières humaines. Si cela vous choque d'abord, je m'assure que vous mespriserez ce mouvement et que si c'est par une soumission un peu forcée, elle deviendra bien tost volontaire. Pour le pavillon je le trouve bien, mais l'ouvrage est trop délicate, et je plains beau- coup ce qu'il coûtera, et je crains que cela ne déplaise à Dieu. Je suis toute à vous.

[septembre i656].

Il n'y a pas sujet de s'estonner que l'assemblée du Clergé ait voulu faire su primer dans l'hystoire de M*"^ de Sainte- Marthe l'éloge de feu ]VP de Saint-Gyran ; ceux qui trahissent la vérité divine peuvent bien n'avoir pas de reconnoissance humaine. Il faut adorer les jugemens de Dieu, le temps est

I. La fin de cette lettre est barrée au manuscrit, et n'a pas été imprimée.

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