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Page:Œuvres de Blaise Pascal, V.djvu/317

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ONZIÈME PROVINCIALE. ~ INTRODUCTION 301

pauvreté, la chasteté, l’obeïssance, la frequentation des Sacremens suivant les conseils de J.-C, les devots Jansenistes feront un autre vœu de Religion rare, et nouveau, de ne recevoir ny absolution, ny communion pendant toute leur vie, non pas mesme à la mort, pour imiter le desespoir de J.-C. quand il fut abandonné à la Croix par son Pere, afin que tout ce que J.-C. est, n’ait point de rapport avec nous, suivant le chapelet et les Regles prescrites aux Filles du saint Sacrement, par honnorable homme Apotre de l’Evangile extravagant, le sieur Hauranne dit S. Cyran ; mais qui plus est, elles seront obligées de les observer, et feront une nouvelle Religion qu’on appellera les Filles Impenitentes, les Desesperees, les Asacramentaires, les Incommuniantes, les Fantastiques, les Calaghanes, les Vierges folles et tout ce qu’il vous plaira. L’original en sera au Port-Royal, et la Copie à Cour-Cheverny, sous la direction du sieur Calaghan [p. 328].

XIV. Exemple d’une impieté signalée pour soustenir une maxime tres-pernitieuse du Pere Bauny.

[On n’a point fait d’extrait des ignorances, des erreurs, des falsifications de l’Escriture et des Peres, et autres fautes touchant la doctrine, qui sont sans nombre. Voicy seulement un exemple d’un langage tout à fait impie avec lequel cet Auteur s’efforce de soustenir une tres-meschante maxime du P. Bauny son confrere.]

4e Part. p. 21. En effet le P. Bauny dit ce que vous rapportez, p. 72 (sçavoir qu’on ne doit ny dénier ny refuser l’absolution à ceux qui sont dans les habitudes des crimes, contre la loy de Dieu, de la nature, ou de l’Eglise ; quoy qu’on y voye aucune esperance d’amendement: etsi emendationis futuræ spes nulla appareat). Pourquoy vous en prenez-vous à luy ? que n’attaquez-vous Vivallas, Sancius, et Diana qu’il cite ? etc.

Attendez donc sieur Callaghan, quand vous verrez un penitent à vos pieds, qu’il ait effacé jusques aux phantosmes, que son Ange gardien hypotheque tous les droits qu’il a dans le ciel pour estre sa caution : que Dieu le Pere jure par son chef que David a menty, quand il a dit par le transport du saint