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364 ŒUVRES

faire voir l’esprit de Vasquez touchant l’aumosne, il faut monstrer comment il a réglé tant celle qu’on doit faire du superflu, que celle qu’on doit faire du necessaire.

Celle du superflu, qui est le plus ordinaire secours des pauvres, est entierement abolie par cette seule maxime de El. c. 4. n. 14¹ que j’ay rapportée dans mes lettres, Ce que les gens du monde gardent pour relever leur condition et celle de leurs parens, n’est pas appellé superflu. Et ainsi à peine trouvera-t’on qu’il y ait jamais de superflu dans les gens du monde, et non pas mesme dans les Rois 2. Vous voyez bien, mes Peres, 3 par cette definition, que tous ceux qui auront de l’ambition, n’auront point de superflu, et qu’ainsi l’aumosne 4 en est aneantie à l’égard de la pluspart du monde. Mais quand il arriveroit mesme qu’on en auroit, on seroit encore dispensé d’en donner dans les necessitez communes, selon Vasquez, qui s’oppose à ceux qui veulent y obliger les riches. Voicy ses termes c. I. 5 n. 32.

Cordaba, dit-il, enseigne que lors qu'on a du superflu, on est obligé d’en donner à ceux qui sont dans une necessité ordinaire, au moins une partie, afin d’accomplir le precepte en quelque chose : MAIS CELA NE

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général de son ordre, cardinal et légat du pape en Allemagne. Cf. ce texte de Gaietan, infra pp. 370 et 371.

1. W. la référence manque.

2. Cf. cette citation de Vasquez, donnée d’après Diana, dans la sixième Provinciale, et le texte de Diana, supra pp. 30 et 12.

3. B. que par cette definition, tous ceux...

4. A². en, manque.

5. W. [d. 4.] num. 32. — Cf. ces textes de Vasquez, supra p. 359 sq.