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INTRODUCTION

I. — LA CONVERSION DE Mlle DE ROUANNEZ

Mademoiselle de Rouannez, la sœur de l’ami, déjà converti, de Pascal 1, avait à son tour été touchée de la grâce le 4 août 1656. Elle achevait alors à Port-Royal de Paris devant la Sainte Épine une neuvaine, faite pour obtenir la guérison d’un œil malade. Tout-à-coup, elle se sentit poussée par le désir de se faire religieuse dans cette maison. Elle fit connaître son dessein à Singlin, puis à son frère. Pour éprouver sa vocation, celui-ci décida de l’emmener aussitôt dans son gouvernement du Poitou. Huit jours après, elle partit pour Poitiers avec sa mère et son frère, et ne revint que vers la fin de février 1657. Les détails de sa « conversion » nous sont connus par une relation qu’écrivit plus tard Marguerite Perier, — par les lettres que Mlle de Rouannez écrivit à sa tante et à sa mère en juillet 1657, au moment où l’on cherchait déjà à l’arracher du couvent où elle venait d’entrer, — enfin par une lettre de la Mère Angélique à la reine de Pologne.

A. — Notice de Marguerite Perier sur Monsieur et Mademoiselle de Rouannez . Bibliothèque Nationale, ms. fr. 13913, 3e Recueil Guerrier, f° 334-339 ²).

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1. Sur cette famille des Rouannes, vide supra T. III, p. 106 sqq. Cf. aussi G. Hartmann, Le cloître Saint-Merri..... , l’hôtel de Roannez. Paris, Champion, 1911; et André Beaunier : Autour de Pascal; Mlle de Roannez, Revue de Paris du 15 avril 1918, p. 769.

2. « J’ai transcrit ceci sur quelques feuilles volantes ecrites de la main de Mlle Perier que j’ai trouvées dans la bibliothèque des PP. de l’Oratoire de Clermont. » (Note du P. Guerrier). Marguerite Perier