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LETTRES DE PASCAL A Mr ET A Mlle DE ROUANNEZ 403

replacer ces textes dans leur ordre de date, et quoique la classification proposée ne soit pas absolument certaine, elle est fort satisfaisante ; c’est elle que nous avons adoptée, en modifiant parfois un peu les dates proposées.

Le texte de ces lettres a été transcrit par le Père Guerrier dans son second recueil, sur un manuscrit trouvé parmi ceux que Marguerite Perier avait donnés à l’Oratoire de Clermont. Dans la seconde édition Faugère des Pensées, fragments et lettres de Blaise Pascal, 1897, on trouve un certain nombre de variantes, tirées d’un second recueil écrit encore par le même Guerrier, et qui « se trouve dans une bibliothèque particulière ». Le manuscrit fr. 20945 de la Bibliothèque Nationale, provenant de l’Oratoire de Paris, contient un texte qui ne paraît pas être une copie directe des recueils Guerrier.


Des deux lettres qui suivent, la seconde est du 24 septembre 1656 . Quant à la première, elle est datée approximativement par une allusion que fait Pascal à un miracle opéré sur une religieuse de Pontoise. Comme l’a montré Frédéric Chavannes, il s’agit d’une Ursuline, Sr Marie de l’Assomption ; malade depuis huit mois, elle avait envoyé à Port-Royal des linges que l’on fit toucher à la Sainte Épine ; elle fut guérie le vendredi 25 août 1656, à la fin d’une neuvaine commencée le 17¹. Les religieuses de Pontoise envoyèrent à l’abbesse de Port-Royal une attestation des officières de la maison et des médecins ; ces actes sont datés du 14 septembre. Il semble bien que Port-Royal n’eut connaissance du miracle que par les pièces officielles, et Pascal n’en aurait sans doute pas fait mention s’il n’en avait été assuré par des actes authentiques. Cette lettre doit donc être voisine du 15 septembre; elle ne peut pas être antérieure à cette date.

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1. Cf. Hermant, Mémoires, T. III, p. 182, qui reproduit presque textuellement le récit de cette guérison contenu dans la Réponse au Rabat-Joie (septembre 1656).