un de ses amis sur la mort de sa mere, tom. I. lettre
14. dit que le plus agreable sacrifice qu'on puisse offrir
à Dieu dans ces rencontres, est celuy de la patience:
donc il est Calviniste. Cela est bien subtil,
mes Peres ; et je ne sçay si personne en voit la raison.
Apprenons la donc de luy. Parce, dit ce grand
Controversiste, qu'il ne croit donc pas le sacrifice de
la Messe. Car c'est celuy-là qui est le plus agreable à
Dieu de tous. Que l'on dise maintenant que les Jesuites
ne sçavent pas raisonner. Ils le sçavent de telle
sorte qu'ils rendront heretiques ¹tels discours qu'ils
voudront, et mesme l'Escriture sainte. Car² n'est-ce
pas une heresie de dire, comme fait l'Ecclesiastique³:
il n'y a rien de pire que d'aymer l'argent ;
nihil est iniquius quàm amare pecuniam; comme si les
adulteres⁴, les homicides, et l'idolatrie n'estoient pas
de plus grands crimes? Et à qui n'arrive-t'il point
de dire à toute heure des choses semblables, et que
par exemple le sacrifice d'un cœur contrit et humilié
est le plus agreable aux yeux de Dieu : parce
qu'en ces discours on ne pense qu'à comparer quelques
vertus interieures les unes aux autres, et non
pas au sacrifice de la Messe, qui est d'un ordre tout
different, et infiniment plus relevé. N'estes-vous
donc pas ridicules, mes Peres, et faut-il pour achever
de vous confondre, que je vous represente les
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1. B. [tout ce] qu'ils; d'après W : quicquid voluerint.
2. B. [ne seroit-ce] pas...
3. Ecclesiastic. X, 10.
4- W. adulteria, stupra.