Aller au contenu

Page:Œuvres de Blaise Pascal, VI.djvu/327

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
311
DIX SEPTIÈME PROVINCIALE. — INTRODUCTION


cette rencontre quelque chose de pareil à ce qui estoit autrefois arrivé à ce brave soldat, qui ayant le bras levé pour charger l'ennemy, arresta le coup au moment qu'il entendit sonner la retraite, sa sagesse l'emportant sur son courage, et tirant plus de gloire de son obeissance, qu'il ne s'en pouvoit promettre de sa valeur. Ainsi ces Peres preferant à tous leurs avantages la soumission qu'ils devoient aux Magistrats obeirent si ponctuellement à leurs ordonnances, qu'ils abandonnerent mesme les deux dernieres parties de leur ouvrage [les Impostures], dont il y auroit lieu de regreter la perte, si les deux premieres, qui contiennent vingt et neuf impostures commises par le Secretaire des Jansenistes, n'estoient plus que suffisantes pour desarmer la calomnie, et ruiner le credit du Calomniateur. »

En revanche le Père Annat publia à cette époque, avec privilège La Bonne Foy des Jansenistes..., ouvrage écrit en septembre. L'on vit paraitre aussi la Defense de la Verité Catholique touchant les miracles. Contre les deguisemens et artifices de la response faite par Messieurs de Port-Royal, à un escrit intitulé Observations necessaires sur ce qu'on dit estre arrivé à Port-Royal, au sujet de la saincte-Espine, par le Sieur de Sainte-Foy, Docteur en Theologie. A Paris, chez FI. Lambert... 1657. Avec Privilege du Roy, (du 30 décembre 1656) 44 p- in-4o. Ce pseudonyme dissimule, selon les uns, le Père Annat, selon les autres, le Père Morel.

ANNAT. — La Bonne Foy des Jansenistes en la citation des autheurs, reconnue dans les Lettres que le Secretaire du Port-Royal a fait courir depuis Pasques... Par le P. François Annat, de la Compagnie de Jesus. A Paris... 1656. Avec privilege du Roy (du 9 décembre 1656, registre le 14) 9-40 p. in-4o.

Preface au Lecteur. Ami Lecteur ; pour respondre aux Lettres que le Secrétaire du Port-Royal a semé par toute la France depuis Pasques, nous n'avions pas besoin de grands discours, si nous n'eussions deu satisfaire qu'à des personnes