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INTRODUCTION

LA VÉRIFICATION DU MIRACLE DE LA SAINTE ÉPINE

Le 28 mars 1656, Jacqueline Pascal avait annoncé à Madame Perier la guérison miraculeuse opérée le 24 sur la petite Marguerite ; quelques jours après, elle lui avait communiqué les premières constatations faites par les médecins (Cf. supra T. IV, p. 327 sqq.). C’est elle encore qui lui fait connaître la conclusion de la longue enquête menée par l’archevêché de Paris. Nous donnons ci-dessous les pièces de ce dossier qui nous sont parvenues, et aussi une lettre de Gui Patin relative à ce miracle. Tous les autres documents, en particulier les dépositions faites en juin par Pascal, sa sœur et les autres témoins, semblent perdus 1 .

A. — Sentence de Monsieur le Vicaire General de Monseigneur l’Eminentissime Cardinal de Retz, Archevesque de Paris, portant verification 2 du Miracle arrivé en l’Eglise du Monastere de Port-Royal, au Faux-bourg S. Jacques à Paris, le Vendrdy 24. Mars 1656. sur les quatre heures du soir, en la personne de Damoiselle Marguerite Perier, pensionnaire de cette Maison, en suite de l’attouchement du Reliquaire d’une sainte Espine de la Couronne de N. Seigneur JESUS-CHRIST, qui est dans le dit Monastere ; Avec permission d’informer des autres Miracles qui s’y sont faits depuis. A Paris. Chez Pierre Targa,

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1. Faugère aurait-il eu connaissance de la déposition de Pascal ? Dans une de ses notes manuscrites (Bibliothèque Mazarine, ms. 4550), il relève que, le 8 juin 1656, Pascal déclara aux enquêteurs qu’il demeurait à Paris, au cloître Saint-Merry et était âgé d’environ 32 ans.

2. Le texte portait approbation ; le mot a été corrigé à la main.


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