Page:Œuvres de Blaise Pascal, VII.djvu/118

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104 OEUVRES

10. On leur défend aussi de parler des pénitences qu’elles demandent en gênerai quand on les instruit, de peur qu’elles n’en fassent un jeu, ou qu’elles s’intimident l’une l’autre,

11. Il ne leur est point non plus permis de raconter* les songes qu’elles auroient fait la nuit, quelque beaux ou saints qu’ils ^puissent estre.

12. Elles ne doivent rien dire de ce qu’elles auroyent apris au parloir. S’il y a quelque chose qui soit d’édifica- tion et qui puisse estre dit à toutes, la Maistresse ne man- quera point de le dire, afin de leur oster le désir qu’elles pourroyent avoir que cela fust sceu.

i3. On leur fait quelquesfois part de quelques nou- velles que l’on sçait, et qui sont indiferentes ; comme ’est la vesture de quelques Sœurs, ou le contenu de quelque billet que l’on auroit mis au Chœur pour recommander aux prières quelque personne, ou quelque affaire de pieté, ou chose semblable, afin de leur oster le désir d’en apren- dre par des voyes illicites.

là- On ne les reprend jamais si l’on peut pendant leur récréation : On ne prend pas aussy ce tems-là pour leur parler de quelques reglemens qu’on auroit à faire dans la chambre, de peur que cette heure là ne leur donnast lieu d’en dire plus librement leurs sentimens, et puis on seroit obligé de les reprendre : ce qu’il faut tousjours évi- ter autant que l’on peut.

i5. Ce n’est pas que si elles faisoyent des fautes de conséquence pendant la récréation, on le souffrist: on les en reprendroit avec autant et plus de force qu’en une au-

��I. P. [jamais]. 3. P. [pussent]. 3. P. est, manque.

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