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146 ŒUVRES

reparer devant leurs Sœurs les mauvais exemples qu'elles leur ont donnez, afin que leurs imperfections ne nuisent pas aux autres. Il est bon de leur montrer que nous sommes obligées en conscience d'agir de la sorte.

IV

Des Pénitences qu'on leur peut imposer dans le gênerai et dans le particulier.

1 . Il leur faut faire demander pardon à ^celle des Sœurs ou de leurs compagnes à qui elles auroyent parlé mal gratieusement, ou donné quelque mécontentement ou mauvais exemple.

2. Ce pardon se peut demander en plusieurs manières selon la grandeur de la faute : ou dans le gênerai, ou dans le particulier, au refectoir, ou pendant les instruc- tions. On peut aussy leur ordonner de baiser les pieds à celles de leurs compagnes qu'elles auroyent offensé. Sur toutes choses il faut prendre garde, que si la faute n'a esté veuë que de deux, ou trois, ou quatre personnes, on ne leur en fasse faire satisfaction que dans le particulier, à moins que la faute fust de %rt grande conséquence, estant très dangereux de mal édifier celles qui n'auroyent point veu les fautes des autres. Je dis le mesme des fautes de quelques particulières qui seroyent un peu notables ; quand il y en auroit une bonne partie qui y seroyent tombées, il faudroit attendre de les ^reprendre chacune en particulier, ou toutes les coupables ensemble, pour ne point mal édifier les foibles.

��1. P. [celles].

2. P. [de peu de].

3. P. [en].

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