LETTRE D'UN AVOCAT, — INTRODUCTION 197
p. 53. Finablement, on peut en cecy trés-clairement reco- gnoistre le subject de cette poursuite, qui n'est aultre que de renverser insensiblement, si faire se pouvoit, les anciennes maximes de la Faculté et plusieurs de ces décrets et Censures, entre aultres celle de Santarelei celle de ÏAdmonitio ; comme aussi les Arrests de la Cour donnez sur ce subject, et mesme ceux du Conseil datez des 17. de Juillet 1626. et i3. de Jan- vier 1627. et en un mot casser et anéantir les maximes fon- damentales de cet Estât et Royaume, qui ne peuvent sub- sister avec ces Bulles, Decretales ou Décrets ; non pas même la Loy Salique.
p. 67. En la Bulle Unam Sanctam de Boniface VIII. faicte en i3o2. il est dit; qu'il est nécessaire à salut de croire que toute humaine créature est subjecte au Pape, et qu'il a en main l'un et l'autre glaive, le temporel aussi bien que le spi- rituel et a le pouvoir d'instituer la puissance temporelle et de la juger si elle n'est bonne...
p. 88. Dans les anciennes collections des saincts Canons, appellées Codex ou Corpus Canonum... il y a plusieurs Canons, ainsi que dans la saincte Escriture il y a plusieurs resolutions, qui sont du tout contraires aux termes des Décrets, Decre- tales, Bulles ou Constitutions cy-dessus rapportez.
p. 95... N'estant que trop évident et manifeste que les practiques et menées qu'ils font pour faire faire ceste Addi- tion, n'est pour aultre subjet ni pour aultre fin que pour au- thoriser et faire approuver la Bulle Unam sanctam, et ses sui- vantes ; à l'effect d'éluder et énerver les Censures du livre de Santarel et de l'Admonitio et de Mariana, et les précé- dentes ; comme aussi les Arrests du Conseil et du Parlement, qui ont condamné telle doctrine comme détestable, et perni- cieuse au Roy et à l'Estat [p. 206 sqq.\.
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