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la recevoir aujourd'huy, dans la seule veuë des suites qu'on en veut faire dépendre ^ Car combien y a-t'il de choses que Ton peut recevoir en un temps, et non pas en un autre? C'est ce que la Sorbonne représenta fort bien, lors qu'on voulut obliger tous les Docteurs de protester, qails ne diroient rien de contraire aux Décrets des Papes, sans restriction, et sans adjouter que ce seroit sauj les droits et les lihertez du Royaume ; à quoy on essayoit de les porter par l'exemple de quelques Docteurs anciens que l'on disoit l'avoir fait. Mais ils déclarèrent dans l'examen de cette matière que M. Fillesac Doyen de Sorbonne fit imprimer alors en 1628. premièrement que si quelques- uns avoient fait cette protestation autrefois, cestoit une chose extraordinaire, qui ne leur imposoit point de loy ; et de plus quon pourroit l'avoir fait en d'autres temps en conscience, sans qu'ont pust le Jaire aujourd'huy à cause de la nouvelle disposition des choses. Et les raisons qu'ils en donnent p. 89. sont, que depuis quelques siècles les Papes ont fait un grand nombre de Décrets, de Decreta- les, de Bulles et de Constitutions contraires aux anciens Décrets, et mesme à l'Escriture Sainte, dont ils donnent plusieurs exemples, tant de ceux qui sont contre l'Escri- ture, que de ceux qui sont contre les libertez de l'Eglise Gallicanne, et l'authorité de nos Rois ; et entr'autres celuy du Pape Boniface VIII. qui "déclare hérétiques ceux qui ne croiront pas que le Roy de France luy est soumis mesme dans les choses temporelles, et qui défi- nit, dans sa Bulle, UNAM SAXCTAM, Qu'il est de néces- sité de salut de croire, que le Pape est maistre de l'un et
��1. Pour tout ce développement, cf. le Mémoire cité supra p. i86sq. et les textes de Fillesac supra p. 194 sqq.
2. P. [déclara].
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