Aller au contenu

Page:Œuvres de Blaise Pascal, VII.djvu/233

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

219

��APPENDICE

I. — CONDAMNATION DE LA LETTRE D'UN AVOCAT.

La Lettre d'un Avocat sur Vlnquisition fut imprimée aussitôt par Langlois; peu de jours après, le 9 juin, elle tomba entre les mains de la police, au cours des perquisitions opérées chez le libraire Desprez, puis chez l'imprimeur Langlois. Le com- missaire Camuset saisit une soixantaine d'exemplaires de la Lettre ; mais, selon Hermant, il n'en put découvrir les formes : l'imprimeur avait eu le temps de les transporter sur les toits, et le tirage put ainsi continuer. Le nonce en fut informé et se plaignit vivement : Séguier fit incarcérer à la Bastille le libraire et l'imprimeur ; le lieutenant civil Dreux-Daubray, dans un interrogatoire du 25 juin, chercha à savoir de Desprez si les Provinciales n'avaient pas pour auteur Arnauld d'Andilly ou Gomberville ; il tira de Langlois l'aveu que d'Asson de Saint-Gilles faisait imprimer ces pièces ; il crut même qu'il en était l'auteur (cf. supra p. 70 sqq.). La police le rechercha aussitôt et le fit trompeter par les rues ; les poursuites enta- mées contre lui ne furent suspendues qu'en novembre, par un premier arrêt du Parlement. Le 25 juin, le Conseil con- damna au feula Lettre incriminée, et, le lendemain, le Prévôt de Paris fit publier et afficher cette ordonnance :

De par le Roy

et Monsieur le Prévost de Paris, ou son Lieutenant Civil.

A Tous ceux qui ces présentes Lettres verront, Pierre Sé- guier, Chevalier, Marquis de Saint Brisson, Sieur des Ruaux et de Saint Firmin, des grand et petit Rancy, l'Estang-la- Ville, et autres lieux, Conseiller du Roy, Gentil-homme ordi- naire de sa Chambre, et Garde de la Ville, Prévosté et Vi- comte de Paris, Salut. Sçavoir faisons que sur ce qui nous a

�� �