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Page:Œuvres de Blaise Pascal, VII.djvu/257

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LETTRE DE SLUSE, CHANOINE DE LA CATHEDRALE DE LIEGE, TRADUITE D'ITALIEN EN FRANÇOIS, POUR REPONSE A M. BRUN[ETTI]i.

Sieur,

J'avoue que j'ay grande obligation alla gentilezza de M. Pascal, et j'ay grande estime de sa science, par la solution du problesme que vous luy avez proposé ; mais je voudrois bien sçavoir s'il luy a esté proposé avec toute son universalité : la raison qui m'en a fait douter est que je voy qu'il considère tous les points donnez dans un mesme plan, et je les considère en quelques plans differens qu'ils puissent estre ; ce que vous pourrez luy demander comme de vous mesme.

Pour ce qui est des Problèmes que vous m'avez envoyez, je diray seulement que, s'ils m'eussent esté envoyez quand je les ay demandez, j'aurois tasché de luy donner satisfac- tion ; mais la multitude des affaires qui m'accablent, comme vous sçavez bien, les vacances estant finies, ne me permettent pas d'appliquer mon esprit à semblables gen- tillesses. Mais voyant que vous le desirez, je n'ay pu m'empescher de les considérer quelque peu; et d'abord je me suis aperceu que le premier problème pouvoit recevoir tres-aisement solution par les lieux solides, c'est- à-dire avec l'intersection de deux hyperboles. Apres, ayant

��I. Bossut supprime le nom, dont les quatre premières lettres, seules, figurent dans les deux copies manuscrites.

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