12 OEUVRES
quinze ans, guérie le jour de la Chandeleur, faisant neu- vaine. Une sœur de Gaspar, de chez Savreux, malade en Flandres, d'une dissenlerie de quatre mois, et en péril de mort, a esté guérie tout d'un coup par un linge et une image de la Sainte Epine ; nous avons la lettre originale de la mère.
Voicy un nouvel Ecrit* qu'on ne donne point encore. Usez-en avec reserve jusqu'à nouvel ordre. Aussitôt qu'on le publiera je vous en envoyerai nombre. Je suis tout à vous.
P. S. L'autheur de la première Lettre au P. Annat est le mesme que celuy de la lettre latine, un Moine que ny moy, ny nos amis, ne voyons jamais-. Adieu.
��IV. — SOURCES
La dix-huitième Provinciale puise encore abondamment dans les ouvrages d'Arnauld parus auparavant, et surtout elle s'inspire des textes qu'utilisent au même moment, dans une lutte commune, Arnauld et Nicole. Cela prouve que, s'il y avait alors à Port-Royal des partisans décidés du silence qui opposaient sans relâche leurs objections, l'accord était par- fait entre Arnauld, Nicole et Pascal, désireux d'agir^. Rapin même crut encore que cette Provinciale était d'Arnauld. Selon Fouillou, cette lettre « a été faite sur la 3^ Disquisition de
��1. Peut-être le Belga percontaior de Nicole.
2. Le Père Fronteau, vide supra T. VI, p. 3i6.
3. On a souvent répété que, dans cette Provinciale, Pascal était re- venu au Thomisme qu'il avait raillé dans les premières lettres, et qu'à ce moment il renonçait à se faire le porte-parole d'Arnauld et de Nicole. L'étroite collaboration des trois auteurs détruit entièrement cette afiGrmation, comme nous avons déjà eu l'occasion de le faire observer dans notre introduction à la dix-septième Provinciale (cf supra T. VI, p. Si 8). D'ailleurs on reprocha de même à Nicole les concessions faites au Thomisme dans sa troisième Disquisition, et Arnauld défen- dit la théologie de cette Provinciale dans sa Défense des Professeurs en théologie de l'Université de Bordeaux, i66o (voir en particulier les pages 8 et lo de cet écrit).
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